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Crowdfunding : un défi pour les banques

Crowdfunding : un défi pour les banques

Avec son projet de réglementation du financement participatif, la France crée un environnement particulièrement favorable au crowdfunding. Comment les banques vont-elles intégrer cette nouvelle donne ? N’est-elle pas une opportunité de booster leur capacité d’innovation ?

La finance participative pour les banques, un positionnement à inventer, une opportunité à saisir ?


Les fondateurs de MIPISE tentent de répondre à cette question dans la revue Banque N °771 du mois d'Avril 2014.Vous trouverez ci-dessous un extrait.



Les rapports de la banque et de la finance participative sont forcément compliqués. Toute la question est de savoir s’il s’agira d’un rapport de cousinage de bon aloi ou d’un rapport incestueux, donc limité. Les rares études existantes et les verbatim recueillis incitent à la réserve et seule la manière dont les banques aborderont le sujet et sauront opérer une révolution mentale dira ce qu’il en est.


Les défis que les banques auront à aborder concernent :


  • • leur rapport au risque (intelligence collective versus analyse traditionnelle du risque);
  • • leur positionnement : ne laisserait-il pas entendre que les banques laissent aux autres (the crowd) le soin de soutenir les mauvais risques et/ ou les projets les plus risqués ?

Les banques ne peuvent en tous les cas pas ignorer la finance participative. Même si celle-ci ne représentera jamais (ou pas avant longtemps) une part importante du financement de l’économie, son développement rapide (notamment en matière de prêts) devrait inquiéter et forcera chacune à réagir d’une façon ou d’une autre, en se positionnant non pas contre, mais comme aurait dit Guitry, « tout contre » ! Elles chercheront à développer des partenariats avec des plates-formes existantes en apposant leur label pour soutenir des projets ou plus certainement en créant leur propre plate-forme, vraisemblablement sous une marque propre.


Celles qui sauront développer finement une activité significative de finance participative y trouveront l’occasion de :


  • • répondre positivement à des demandes auxquelles elles ne savent pas ou ne veulent pas répondre aujourd’hui ;
  • • limiter l’attrition clientèle, car il est vraisemblable qu’une partie de l’épargne (des jeunes notamment) se détournera vers ce mode de financement ;
  • • améliorer le ratio détracteurs/prescripteurs ;
  • • bancariser une clientèle supplémentaire ;
  • • se positionner auprès des projets qui émergeront ;
  • • développer une activité génératrice de commissions, sans risques significatifs de contrepartie et non consommatrice de fonds propres et de ressources bilancielles ;
  • • redorer un blason écorné auprès d’une partie de la population
  • • jouer la transversalité et la synergie entre les métiers (banque de détail, banque d’entreprise, banque de financement).

→ « Les rapports de la banque et de la finance participative sont forcément compliqués. Toute la question est de savoir s’il s’agira d’un rapport de cousinage de bon aloi ou d’un rapport incestueux, et donc limité. »


Entrer dans le mode du Marketing digital pour les banques


Les banques ont l’opportunité aujourd’hui de repenser leurs pratiques managériales en s’appuyant sur les jeunes générations de digitales natives pleinement connectées. Elles ont une formidable occasion d’entrer de plain-pied dans le monde du digital, mais également de booster leurs capacités d’innovation et, somme toute, de réinventer la relation-client.